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25 mai 2010

MÉMOIRE VIVE | L’AVENIR DES STRUCTURES PATRIMONIALES


La notion de richesse patrimoniale est souvent affiliée aux monuments prestigieux et protégés. Hors, pour une ville, sa diversité, son évolution, son histoire et sa vie sociale sont traduites par le patrimoine urbain.
Il s’agit d’un patrimoine quotidien, définit par le cadre de vie de la population. Il transmet aussi bien son développement économique, ses échanges culturels, ses activités pluridisciplinaires (influence architecturale, villes de jumelage, économie industrielle, touristique…) que le traitement urbain de son territoire.
Faisant partie intégrante de la vie des habitants comme des personnes de passage, l’architecture est l’un des arts et lieux de culture les moins mis en valeur en comparaison au Cinéma ou au Théâtre.
Bruno Zevi dit : « Pourtant, si chacun est libre de tourner le bouton de la radio, de déserter les salles de concert, de cinéma ou de théâtre, comme on ne peut pas lire un livre, personne ne peut fermer les yeux devant les édifices qui constituent le décors de notre vie. »
L’espace urbain, et son architecture est le seul Art gratuit, et disponible pour toute classe sociale et tout âge confondus. Il est donc important de le rendre accessible pour tous et peut être un axe contre l’exclusion sociale.
Même si « voir l’architecture » est gratuit, sa sensibilisation a un prix, et réduit sa volonté de toucher le maximum de personne possible. Les acteurs qui le valorisent, sont : les structures patrimoniales et musées de civilisation, la cité de l’Architecture à Paris, les Centres d’Interprétations du Patrimoine Architectural dans les Villes et Pays d’Arts et d’Histoires, les CAUE et les Maisons de l’Architecture à l’échelle des régions.
Se pose alors la question de gratuité pour les bénéficiaires.
En France, les sites patrimoniaux publics ont été gratuits près d’un siècle après la Révolution. Dans certains pays, il est encore fréquent que le site laisse aux visiteurs, le choix de fixer leurs contributions financières. La question est à débattre, d’un côté la gratuité permet un accès pour tous, et de l’autre, il est nécessaire pour les prestataires d’avoir des ressources afin de conceptualiser des projets.
Deux solutions sont donc possible.
La première est la gratuité reportée : j’entends par là un report des impôts locaux à la création de service gratuit (au même titre qu’une bibliothèque) au près des écoles, des structures culturelles et de la population (conseil architectural et urbain par exemple…).
La seconde est la mise en place d’un prix de référence permettant l’autofinancement du site. Mais cela doit être rendue possible que pour les sites internationaux dont les visiteurs prédominant sont les touristes et dont le tarif d’entrée n’a aucune influence sur leur fréquentation.
Au jour, où le gouvernement français parle de restriction drastique des budgets des collectivités territoriales, sachant que la majorité des musées ou structures de médiateur sont financées par ces collectivités et que le budget de la culture dans chacune d’elles ne cesse de diminuer, nous devons avoir une réflexion sur l’avenir de ces structures.
Écrit par : Laure

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