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30 novembre 2010

POLITIQUE ET PRATIQUE | CULTURE/POLITIQUE DE VILLE


Le 14 octobre 2010, Frédéric MITTERRAND (Ministre de la Culture et de la Communication) et Fadéla AMARA (ancienne Secrétaire d’Etat chargé de la Politique de la Ville) ont signé une convention dont le thème principal est de rendre la culture accessible au plus grand nombre. Il rentre dans la problématique de l’éducation artistique comme priorité pour 2010 par Nicolas SARKOZY président de la République.
« Elle a pour objectif de rendre la culture accessible au plus grand nombre et de promouvoir l’excellence culturelle dans les quartiers populaires. Dans le cadre de la dynamique "Espoir banlieues ", le ministère de la Culture et de la Communication et le secrétariat d’Etat chargé de la Politique de la ville ont déjà multiplié les initiatives novatrices en matière culturelle dans nos cités. Avec la signature de la convention Culture/Politique de la Ville, cette politique concertée sera renforcée et permettra d’amplifier les actions en faveur du développement des activités artistiques et culturelles au bénéfice des habitants des quartiers populaires les plus éloignés de l’offre culturelle. »
 (Citation tirée de la présentation de la convention sur le site du Ministère de la Culture et de la Communication)

24 novembre 2010

HISTOIRE D'ARCHITECTURE | LES SALINES ROYALES D'ARC-ET-SENANS

Architecte de l’Ancien régime (1736-1806), Claude-Nicolas Ledoux est l’un des fondateurs du mouvement néoclassique en France. Aujourd’hui, il est également considéré comme faisant parti des utopistes précurseurs. En effet, il a mis en place un projet de cité idéale, inspiré d’Utopia de Thomas More qu’il a pu réaliser à Arc-et-Senans.

Initialement architecte de la « Ferme générale », il se retrouve en 1771 « Commissaire aux salines de Lorraine et de Franche-Comté », il sera considéré par la suite comme l’architecte du Roi.

Les Salines Royales sont des mines d’extractions du sel, se trouvant à proximité de la forêt de Chaux, entre les  villages d’Arc-et-Senans (Franche-Comté). Ce projet est né durant la

seconde moitié du XVIème siècle et a été construit entre 1774 et 1779. A l’époque, le roi recherchait un nouveau site d’extraction. Parallèlement, Ledoux commençait à réfléchir à la conception d’une cité idéale avant même d’avoir la responsabilité du projet d’Arc-et-Senans. Ainsi, il a pu mettre en application son projet où le concept développe une architecture et une organisation spatiale qui marquent l’opposition entre l’homme et la nature : les lignes directrices du néoclassicisme face à la grotte d’extraction de sel. Mais en même temps, une articulation se crée entre les forces de la nature, et l’ingéniosité de l’homme. Il incorpora ainsi l’idée de répondre aux besoins des habitants tout en intégrant nature dans le projet.

22 novembre 2010

VIS[LE] VOYAGE | FACADE PARISIENNE...

Lieu : Paris [France - au bord du canal de l'Arsenal]
Année : construction 2010

Voici une façade assez surprenante accolée à un édifice plutôt "classique". Rose, orange et matériaux innovants sans doute, mon oeil a flashé dessus ! Ce genre de confrontation nous pose la question : comment gérer l'intégration de nouveaux bâtiments en ville ? Cependant, cette diversité égaye la rue.

L'explorateur : Charline S.

16 novembre 2010

VIS[LE] VOYAGE | PALAIS DE CHAILLOT : CITE DU PATRIMOINE ET DE L'ARCHITECTURE




Lieu : Paris [ France - Place du Trocadéro ]
Années :
Construction dans les années 30 par l'équipe Carlu, Boileau et Azéma
Début des dernières transformations : Années 90
Ouverture de la Cité du Patrimoine et de l'Architecture en 2007
Plus d'infos : Palais de Chaillot

Une scénographie qui met en valeur la structure du bâtiment.

L'explorateur : Charline

15 novembre 2010

VIS[LE] VOYAGE | LE MINISTERE DE LA CULTURE

 




Lieu : Paris [ 182 rue Saint Honoré]
Année :
Concours lancé en 1995
Architectes : Francis Soler et Frédéric Druot

Lorsque l'on arrive sur ce bâtiment, on est plutôt surpris de voir dans ce quartier une façade transformé par une structure en métal; Cela nous interpelle.
Une sorte de résille a été réalisé dans le but d'unifier les deux bâtiments constituant le ministère (sur l'îlot "Bon Enfant"). Françis Soler a réalisé le dessin de cette enveloppe à partir d'une fresque de Giulio Romano à Mantoue.
Pour en savoir plus : historique du ministère

L'explorateur : Charline S.

12 novembre 2010

HISTOIRE D'ARCHITECTURE | LE MAGASIN OU CNAC [GRENOBLE]


Bouchayer-Viallet se situe à l’entrée Nord-Ouest de l’agglomération grenobloise entre deux quartiers que sont Berriat et St Bruno à la forte identité. Le site est proche de grands axes de communication. Il est souvent considéré comme un « symbole de l’industrialisation » grenobloise liée à la Houille-Blanche », selon Hervé Bienfait et un « symbole de l’urbanisme » selon Jean Guibal ancien Conservateur en chef du Patrimoine et Directeur de la conservation du Patrimoine en Isère. Lorsqu’on arrive dans le quartier Berriat, on voit directement les traces de l’ancien berceau industriel qu’était le site. L’alignement d’habitations ouvrières rue de Bourgogne et rue Debelle par exemple en témoigne, ainsi que les hôtels particuliers usiniers de style moderne sur le Cours Berriat.

Les évolutions successives du site se font aussi beaucoup ressentir ; le quartier « populeux » et ses immeubles ouvriers de 1900 ont fait place à des immeubles HLM et à des alignements de villas de cadres et de nouveaux ateliers comme Lustucru (aujourd’hui disparu). Ces bâtiments sont des témoins de la mode architecturale de nombreuses époques. Et c’est en quoi ils constituent aujourd’hui un patrimoine varié et hétérogène digne d’intérêt.
Le Magasin fait partie de ce site prestigieux et je souhaite parler de ses aspects patrimoniaux et de sa réhabilitation.

ARCHITECTURE
Le lieu dispose d’une superficie de 900 mètres carrés, une longueur de 70 mètres et une hauteur de 20 mètres à son plus haut point.
Cet espace géant vaste et clair – comme un pont temporel entre passé-présent-futur – représente l’essence de l’architecture industrielle et fonctionnelle de la fin du XIXe siècle. C’est une trace industrielle du passé grenoblois, et même si rénové il garde des traces (coulures, fissures) comme des « fragments de passages antérieurs ».



9 novembre 2010

POLITIQUE ET PRATIQUE | LE PROJET EUROPEEN "CHORD"

Culture Heritage: exploiting opportunities for rural development ou comment tirer parti du patrimoine culturel pour en faire un outil de développement territorial.


Le projet CHORD développe autour du bassin méditerranéen et à l’échelle européenne, une approche commune et durable qui envisage d’exploiter le potentiel du secteur touristique en tant que fil conducteur pour l’ensemble de l’économie, à travers la création de services culturels innovants.
Les échanges de civilisations dans le Bassin Méditerranéen ont permis de façonner l’histoire du continent et pour les européens d’avoir un vaste patrimoine culturel de racines communes.
Dans de nombreux cas, les collectivités locales sont peu conscientes de la prospective économique de ces sites. L’idée derrière ce projet est la création de nouveaux pôles touristiques et la recherche de nouvelles opportunités de marchés qui permettront de diversifier l’offre touristique régionale dans la région méditerranéenne. L’objectif des projets rentre dans le programme MED coordonnée par la commission européenne dans le cadre de « L’agenda pour une Europe compétitive et durable par le tourisme ».
Les principales activités sont :
  • - Un réseau pour analyser les pôles de services potentiels sur la base du patrimoine local, l’analyse du marché et l’amélioration du paysage.
  • - Le renforcement des capacités en matières de communication des acteurs locaux sur l’optimisation et la gestion intégrée des centres culturels.
  • - La création de jumelages et de partenariats culturels pour la promotion internationale et l’expérimentation de projets pilotes des promotions, des initiatives.
  • - L’élaboration de stratégies communes pour favoriser la promotion des services innovant du paysage et du patrimoine dans les zones rurales de la Méditerranée.

5 novembre 2010

HISTOIRE D'ARCHITECTURE | UNE LECON DE PAYSAGE PAR MICHEL CORAJOUD


Michel Corajoud est connu comme étant l’un des fondateurs du renouveau du métier du paysage après 1968. Son parcours professionnel et son engagement dans la formation des paysagistes et architectes en font aujourd’hui un acteur reconnu. Chose importante, jusqu'au début des années 70, les paysagistes français étaient formés dans une filière de l'école d'horticulture, d’où peut-être un certain désintérêt concernant les questions de la ville et de l’architecture.


Il s’est fait une idée assez précise du rapport qu’il peut y avoir entre Paysage et Ville et tente de l'expérimenter à travers le concept d’espace ouvert*.
« L’enjeu théorique principal est d’éviter une artificielle séparation entre le tissu construit de la ville, qui revendique sa contemporanéité, et un parc, espace de nature, qui ne serait que le réceptacle boisé de nostalgies rurales.»

Dans cette continuité, l’une de ses revendications est d’imaginer la possibilité d’utiliser la trame du parcellaire de l’espace campagnard pour en faire la ville : sillons, limites des parcelles, territoire agricole orienté.
Ce qui nous a également intéressé dans le travail de Corajoud, c’est peut être son statut de paysagiste qui lui confère une sensibilité assez particulière dans ses propositions, ne négligeant pas le rapport à l’humain, et son bonheur...
Il déplore même que :
« dans la périphérie, d'autres échelles prévalent où le corps n’est plus référent principal, mais la nature, l’agriculture, la vacance, la friche, ...».

D’ailleurs, ces nouvelles visions de la pensée urbaine lui ont valu le grand prix du paysage en 1992 et le Grand prix d’urbanisme de 2003.
Pour finir, il place sa profession comme la plus compétente pour traiter les espaces ouverts :


«Le paysagiste pense le vide, alors que l’architecte a nécessairement pour commande de le remplir.»