Promotion de la balade sur le GR 2013 (via) |
Marseille attire de nombreux projecteurs dans cette première
moitié de l’année. Dernierement, le président de la République a déclaré ouvert
le MUCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée), des
festivités animent le Vieux Port en lien avec Marseille-Provence 2013, Norman
Foster dévoile son ombrière géante tandis que la piétonisation des quais se
poursuit… En somme, Marseille bouge, Marseille vibre.
Projet peut-être moins en vue par le grand public : la
réalisation d’un GR qui serpente à travers le périurbain marseillais avant de s’étendre
à Vitrolles. Loin des clichés des calanques, le randonneur aborde ici la complexité
de l’urbain et la richesse de la nature entre la plateforme industrialo-portuaire
de Fos-sur-Mer, la bande de sable « le Jaï », le stadium de Vitrolles
(Rudy Ricciotti)… En somme, le randonneur est le témoin direct de l’anthropisation
du paysage accomplie ou en cours... Et c’est un parti pris ! Le GR est
fier de montrer les friches industrielles, les reliquats architecturaux, les
cheminées fumantes…
Le tracé dessine un "huit" (via) |
Inauguré en mars dernier, le GR 2013, a pour but de
conjuguer le territoire et la culture sur 365 km en formant un huit entre Salon-de-Provence et Marseille en passant par l’Etang de Berre, Aix-en-Provence. Le projet s’établie
entre l’association Marseille-Provence 2013, Baptiste Lanaspèze (éditeur et spécialiste
d’écologie urbaine) et une dizaine d’artistes. Leur préoccupation est de faire
émerger les territoires périurbains oubliés, délaissés ceux qui sont invisibles
depuis l’habitacle d’une voiture. "Dans le périurbain, on se déplace
uniquement en voiture, dans des tunnels où l'on ne voit que ce que l'on veut
bien nous montrer, soutient Hendrik Sturm, artiste-promeneur. La marche est le
seul moyen de vraiment appréhender les réalités métropolitaines, des décharges sauvages
aux zones polluées, en passant par les lieux de prostitution."
A la conquête de territoires oubliés (via) |
Les retombées positives de la démarche effacent rapidement les
freins du projet (déboires bureaucratiques sur le taux de goudron du sentier,
choc culturels entre promeneurs et habitants, calendrier très serré…). Ainsi,
outre le dessein de cohésion sociale, les communes qui accueillent le sentier s’investissent
pour remobiliser leur patrimoine (anciens lavoirs…) et pour faire la promotion
de leur dynamisme (le binôme EuroMéditerranée – Mucem par exemple) et prouvent qu’une gouvernance
collective effective est possible. Un effort
bienvenu sur ce territoire en mal d’unité sur la question de la métropole.
Écrit
par : Raphael B.
Sources :
http://www.marseille.fr/siteculture/jsp/site/Portal.jsp?document_id=15079&portlet_id=4
http://www.mp2013.fr/gr2013/
http://www.lefigaro.fr/temp/2013/03/27/30003-20130327ARTFIG00344-gr-2013-randonnee-en-provence.php
www.lemonde.fr/culture/article/2013/03/21/randonnee-aux-tours-de-marseille_1852091_3246.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire