MÉMOIRE VIVE | LE COMMUNISME ET SES LEGS : DRÔLES DE SOUVENIRS POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES - partie 2

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Début Avril, j'ai commencé une série d'articles sur les legs du communisme en vous présentant des projets architecturaux les plus fous de cette époque (à lire ou relire). 

Aujourd'hui, je continue avec vous ce voyage en Europe de l'Est et en Russie en vous présentant deux projets photographiques qui mettent en avant deux autres types d'objets OVNI qui, faisait également parti du processus de propagande, dans le but de glorifier la puissance du pouvoir. 

Ces greffes marquent encore dans le paysage... 

OBJET OVNI N°1 : LE MONUMENT COMMÉMORATIF

J'entends par monument ces ouvrages sculpturales qui ont pour but de perpétuer la mémoire aussi bien d'un homme que d'un événement remarquable (trop souvent tragique...) Ils sont là pour les beaux yeux des spectateurs et sont rarement habités mis à part PAR les pigeons.

Ce que je vais vous montrer cette fois-ci ne ressemblent pas aux monuments que nous avons l'habitude de voir dans nos villes françaises pour la commémoration des deux guerres mondiales, souvent ce sont des stèles ou encore des petits obélisques.

Ici, architectes et sculpteurs ont encore relevé d'ingéniosité et d'originalité pour aboutir à la concrétisation de la commande. Bien souvent, par le type de volumes choisis (radicales majoritairement), nous pouvons ressentir cette force et toute la conviction de l'auteur pour le régime à travers une expérience en 3 dimensions. L'usage du béton est récurrent et ça en rajoute une couche. 

Donnant maintenant le sentiment d'âmes errantes en les regardant, ses éléments sont devenus de véritables sources d'inspiration photographique. Les travaux de l'artiste Belge Jan Kempenaers en sont la preuve. Il nous dévoile dans son ouvrage Spomenik: The End of History, ces squelettes en train de se désagréger.

Il nous montre de manière exacte ce que deviennent aujourd'hui ces sculptures monumentales désuètes.

Quoi faire aujourd'hui de ces éclatements de forme engendrant des étoiles illuminant le sommet des collines ? des imitations des rochers montrant la dureté et l'autorité ? ou encore ces points en l'air ?


OBJET OVNI N°2 : LES ABRIS-BUS

Beaucoup plus éloignés que les monuments ou encore ces grands édifices publics, l'abri-bus n'en reste pas moins un petit objet urbain très utilisé par la population. En bref, facile et accessible pour communiquer avec le peuple. D'autant plus qu'à l'époque, les transports collectifs étaient l'un des modes de déplacement les plus utilisés. Paradoxalement, ces points d'arrêts permettaient aux artistes une plus grande liberté d'expression, avec des formes moins rigoureuses et des couleurs plus vives.

Le photographe New-Yorkais Christopher Herwing s'est concentré sur la découverte des ces abris pendant son voyage sur la route de la soie où il s'est amusé à prendre en photos ces drôles d'architecture. Malheureusement, comme il l'indique dans son témoignage, de nombreux arrêts se sont détériorés depuis la chute du communiste.

Je vous laisse découvrir la suite de son travail sur son site internet

Ces deux exemples montrent à la fois paradoxe et poids de l'histoire du régime aujourd'hui dans le quotidien des populations.

Pouvons-nous parler de patrimoine ? de quel genre ? Faut-il les conserver ? Est-ce qu'il y a un intérêt ?

Quel souvenir veut garder la population de son passé ? Originalité ou oppression ?

Écrit par : Charline S.

Sources :
http://www.laboiteverte.fr/detranges-monuments-en-yougoslavie/
http://www.journal-du-design.fr/architecture/magnifique-soviet-bus-stops-par-christopher-herwing-24339/
http://herwigphoto.com/project/soviet-bus-stops/