10 juin 2010

MÉMOIRE VIVE | PATRIMOINE ET ESPACE URBAIN AU JAPON 1/2



UNE VALEUR ÉPHÉMÈRE

Au Japon, la notion de patrimoine est bien différente de celle perçu en Europe. La pérennité matérielle n’a pas ici une valeur aussi importante que la transmission des savoir-faire, des connaissances. 

Actuellement en France, les fédérations ou associations des Compagnons du Tour de France se désolent de la perte de ce savoir et la non réalisation de nouvelle œuvre (et oui aujourd’hui nous construisons de façon économique en temps et en argent et non d’une façon artistique pour le plaisir du « beau et du grand» à la différence du temps des Cathédrales).

Les japonais sont plus soucieux de transmettre l’essence de l’objet plutôt que de l’objet matériel lui-même.

Cette perception du patrimoine est associée aux valeurs bouddhistes où la disparition physiques des choses et des personnes est acceptée et s’intègre dans le déroulement du cycle de la vie. [Principe de réincarnation à la différence des valeurs chrétiennes : de la vie après la mort et du paradis = création de maison du mort, monument funéraire= support matériel ≠ de la réincarnation bouddhiste].

La notion de patrimoine immatériel et moral est donc plus présente. Ce non attachement à la forme matérialisée du patrimoine engendre une politique particulière de gestion du patrimoine où la notion de « shintô » de renouveau purificateur accompagne toute construction nouvelle.




LE SANCTUAIRE DE ISE, LA TRANSMISSION D'UN SAVOIR-FAIRE

Ce sanctuaire est le premier temple shintoïste auquel est rattachée la famille impériale.
Depuis sa création au début du VIIIe siècle, ce temple est reconstruit à l’identique tous les vingt ans selon les prescriptions de l’époque. L’ancien situé à proximité, sert de modèle et est ensuite détruit.
Le savoir-faire des artisans est ainsi préservé et transmis aux jeunes apprentis qui rééditeront l’opération dans une vingtaine d’années. Le bâtiment actuel datte de 1993 et sera reconstruit en 2013.
Nous avons donc une conservation du patrimoine à travers la forme des bâtiments et également des savoir-faire.



Écrit par : Laure

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