25 mai 2012

EXPO ET AUTRES CURIOSITES | ZAHA HADID 1 : LE MOBILE ART A PARIS



J’ai eu la chance il y a quelques temps de découvrir ce pavillon posé au milieu de la place de l’Institut du Monde Arabe. Je crois que ces deux architectures étaient faites pour se rencontrer. L’une tellement rectiligne, rigide, carré, solide ; l’autre tout en rondeur et courbe, fluide. La rencontre de la chantilly et du mille feuille.



Je vous propose donc de suivre ma visite du Mobile Art, à la découverte de Zaha Hadid et son architecture. La progression se fera en deux temps, d’abord l’architecte et le pavillon et dans un article prochain l’exposition qui lui est consacrée.


Zaha Hadid

Elle est incontournable, véritable diva, elle incarne à 60 ans tout à la fois l’audace artistique et la maitrise technique, le sérieux et l’extravagance.

source : http://topographi.blogspot.fr  


Née le 11 janvier 1950 à Bagdad, Zaha Hadid a débuté par des études de mathématiques à l’université américaine de Beyrouth au Liban. Puis elle s’est tournée vers l’architecture en étudiant à la fameuse « Architectural Association School of Architecture » de Londres. En 1977, avec son diplôme en poche, elle intègre l’agence d’un certain Rem Koolhaas (pour le découvrir), où elle se forge une bonne expérience. En 1979, elle ouvre sa propre structure dans la capitale britannique.

Elle fait parler d’elle pour la première fois lors du concours du PeakClub de Hong Kong, en 1983. Elle y propose une série de tableaux zébrés en noir et blanc. Elle est lauréate, mais le projet est avorté pour des raisons économiques. Elle construira finalement son premier édifice à Weil-am-Rhein en Allemagne. C’est une caserne de pompier. Encore une fois, elle surprend en repensant le concept, le bâtiment devient angles, pointes, tensions, … . C’est l’informatique qui lui permet cette création (et les suivantes). Enfin quelques années plus tard, c’est l’explosion, on la voit partout : à Strasbourg elle édifie un terminal de tramway, une tour à Marseille et remporte un concours pour la ville de Montpellier. Son succès est aussi internantional.

source : wikipédia


Sa vision a bouleversé le monde l’architecture. En consacrant des images nocturnes, elle a fait du noir la norme, même si elle a depuis teinté ce noir de quelques couleurs.


Le Mobile Art



Imaginez le vaisseau spatial de votre enfance, imaginez…
Imaginez une meringue nappée de caramel, imaginez l’antre d’une araignée géante, imaginez les coquillages qui vous ramassiez petits sur la plage, imaginez un organe du corps humain, imaginez vous parcourir un labyrinthe où le temps est suspendu, imaginez un canevas numérique … vous pouvez ainsi entrevoir ce qu’est le Mobile Art de Miss Hadid.



C'est sa première construction qu’elle à édifié à Paris, ce n’était pourtant pas sa fonction première. Le Mobile Art a d’abord été construit pour Chanel. De manière itinérante, il a voyagé dans plusieurs pays du monde, pour exposer les collections de la maison de luxe.

source : Beaux Art supplément - Zaha Hadid - Une architecture


Les recherches de l’agence de Zaha Hadid dans le domaine des systèmes naturels d’organisation sont à l’origine de la fluidité qui émane du Mobile Art. Sa forme organique vient de son plan en spiral. Cette circonvolution s’étire et permet de déployer les espaces d’expositions le long d’un parcours qui mène de l’extérieur au centre.



Au centre justement se situ un patio de 65m² recevant une lumière naturelle par la toiture translucide. Dans cet espace final les parois se déforment et donnent naissance à un banc, qui, en plus de la lumière qui baigne la pièce, donne un caractère de détente et de calme à la fin de cette visite.



Cette forme spécifique de torse déformé oblige la structure à être à l’opposé de la construction en série. En effet elle est constituée d’une succession de segments d’acier arqués de tailles décroissantes, entièrement démontables et transportables.



Cette ossature est habillée de plaques courbes en plastique et fibres de verre servant de peau d’albâtre à l’édifice. Ces parois sont jointes de matière noire et font partie intégrante de l’image du pavillon. A l’intérieur ces joints deviennent creux et rythment le parcours du visiteur.







L’agencement intérieur se fait par une toile d’araignée, constituée d’un exosquelette déployant ses branches noires dans tout le bâtiment. La structure tridimensionnelle s’étire et supporte des membranes textiles qui créent par cloisonnement des espaces, des rythmes, un parcours, des salles de projections dont elles sont les écrans.





Crédit photographique : Marine et Raphaël, novembre 2011

Écrit par : Marine C.

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