14 octobre 2011

MÉMOIRE VIVE | DANS LES COULISSES DE 2 MONUMENTS LYONNAIS 2/2

Alors voici la suite de ma journée...(venez par là si vous voulez lire la première partie)

Je poursuis ma balade par le bâtiment voisin de l’Hôtel de Ville, l’Opéra de Lyon. Lui aussi est passé par des transformations, plus visibles. Le chantier de réhabilitation a démarré en 1989 par la démolition de l’ancien Opéra qui était alors vétuste, mais en conservant ses façades du XIXième. Construit entre 1827 et 1831 par Antoine-Marie Chenevard et Jean-Marie Pollet, c’est Jean Nouvel qui va le réhabiliter en 1993. De l’extérieur la lecture entre la partie ancienne et la nouvelle intervention est clairement lisible : les façades conservées sont surplombées d’une voûte en verre. On remarque les muses perchées, qui sont, et ont toujours été, aux nombres de 8 au lieu de 9, comme le voudrait la mythologie…
A l’intérieur, ce que l’on retient surtout de ce lieu, est le noir omniprésent, qui à l’époque a fait couler beaucoup d’encre. La volonté de l’architecte a été de séparer le spectateur de l’ambiance du quotidien, car aller à l’Opéra n’est pas banal. Le noir ouvre à un nouvel univers, le monde du spectacle. Et ce noir n’est pas triste, il exprime quelque chose, il a des reflets, comme le noir d’un piano. Les escalators et les escaliers s’entremêlent, avant de conduire au foyer. Celui-ci est complètement vitré, et ouvert sur l’hôtel de ville. Un sas rouge, seule touche de couleur, conduit à la salle de spectacle principale. Ce rouge est la métaphore du rideau, et donc de l’entrée en scène, car ici le spectateur fait partie intégrante du spectacle. Le vrai rideau, lui est noir. La salle est dessinée en U, à l’italienne, et contient 1300 place. Astuce acoustique : des trous sous les sièges, qui une fois repliés absorbent le son comme un spectateur, et permettent d’avoir le même rendu aux répétitions qu’au spectacle. Des petites lumières en fibre optique sont placés face aux sièges, pour rappeler l’éclairage à la bougie.

En tout la surface le l’Opéra a triplée, avec le rajout de nombreuses salle de répétitions, le tout compte tout de même 18 étages !

Ma grande déception est de n’avoir pas pu visiter la salle de répétition sous la voûte, qui permet de « danser sur les toits de Lyon ». Cette voûte en verre est recouverte de brises soleil, et s’éclaire parfois la nuit.

Bref, j’ai visité deux symboles du patrimoine architectural lyonnais. Rendez-vous aux prochaines journées du patrimoine, et profitez de la biennale d’art contemporain qui se déroule en ce moment : http://www.biennaledelyon.com/

Sources :
-Hôtel de Ville :
-Opéra :

Écrit par : Aurore B.

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