Je sais bien que je vais vous parler d’un évènement qui date de plusieurs mois, mais je ne pouvais pas ne pas vous en parler dans Vis[LE] : « démocratisons notre espace bâti ».
Cela n’a pas pu vous échapper !
Je suis convaincue que vous avez vu, ou que vous avez même participé, cet été, à la fameuse guerre des Post-it.
Il servait de pense-bête dans les bureaux. Jusqu'à cet été ! Le Post-it a trouvé une seconde jeunesse : de toutes les couleurs, collés sur les fenêtres, pour représenter des héros de jeux vidéos.
Pour l’anecdote, cette guerre a fait rage quand les salariés de la société Ubisoft à Montreuil ont, pendant leur pause café, collé sur les fenêtres vitrées de leurs bureaux des personnages du cultisime jeux vidéo Space Invaders, réalisés entièrement avec les fameux pense-bêtes. Sur l’immeuble d’en face, les employés de BNP Paribas ont alors décidé de riposter à cette attaque armés de leurs Post-it. Le phénomène de « Pixel Art » s’est propagé dans d’autres locaux parisiens.
Les quartiers d’affaire sont alors devenus de véritables galeries d'art à ciel ouvert pour trentenaires biberonnés aux consoles 8 bits et aux blagues virales du web 2.0.
Les médias en ont fait leur miel cet été. Du coup, l'idée initiée par une poignée de geeks de La Défense, à Paris, a essaimé et s’est alors propagée dans le reste de la France.
POURQUOI EN PARLER ICI, ME DIREZ-VOUS.
Eh bien car comme nous le prônons, c’est un moyen spontané, que les gens ont trouvé afin de s’approprier leurs espaces de vie. En effet, ces pos-it de toutes les couleurs qui fleurissent sur les surfaces vitrées de nos immeubles de bureaux sont un formidable moyen d’expression personnel et collectif. Ils utilisent la façade de verre des bâtiments, qui sont souvent uniforme et terne, afin de s’approprier ceux-ci. Le lieu de travail est alors différencier de celui du voisin, qui rétorque à son tour par une création encore plus fastueuse.
Malgré les controverses que cette guerre a engendré : le temps de travail passé à autre chose (certains sont fait pendant les temps de pause), ou la dépense en Post-it que vont devoir subir les entreprises (minimes paraîtrait-il) ; J’ai été très emballée par cette mode qui permet aux usagers des bâtiments de les utiliser d’une manière complètement détournée.
Sachons architectes, urbanistes et autres, avoir l’humilité de laisser nos « œuvres » à autrui !
Sources : http://www.postitwar.com/
Ecrit par : Marine C.
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