30 novembre 2010

POLITIQUE ET PRATIQUE | CULTURE/POLITIQUE DE VILLE


Le 14 octobre 2010, Frédéric MITTERRAND (Ministre de la Culture et de la Communication) et Fadéla AMARA (ancienne Secrétaire d’Etat chargé de la Politique de la Ville) ont signé une convention dont le thème principal est de rendre la culture accessible au plus grand nombre. Il rentre dans la problématique de l’éducation artistique comme priorité pour 2010 par Nicolas SARKOZY président de la République.
« Elle a pour objectif de rendre la culture accessible au plus grand nombre et de promouvoir l’excellence culturelle dans les quartiers populaires. Dans le cadre de la dynamique "Espoir banlieues ", le ministère de la Culture et de la Communication et le secrétariat d’Etat chargé de la Politique de la ville ont déjà multiplié les initiatives novatrices en matière culturelle dans nos cités. Avec la signature de la convention Culture/Politique de la Ville, cette politique concertée sera renforcée et permettra d’amplifier les actions en faveur du développement des activités artistiques et culturelles au bénéfice des habitants des quartiers populaires les plus éloignés de l’offre culturelle. »
 (Citation tirée de la présentation de la convention sur le site du Ministère de la Culture et de la Communication)

Les grands axes de la Convention :
  1. Renforcement de la coordination interministérielle
  2. Mobilisation de tous les partenaires (État, collectivités territoriales, professionnels, associations…)
  3. Labellisation des projets culturels et artistiques les plus innovants
  4. Réintroduction d’un volet « Culture » dans les futurs Contrats Urbains de Cohésion Sociale (CUCS)
  5. Évaluation des actions mises en place dans le cadre de cette convention par un comité de pilotage.
UNE CULTURE ACCESSIBLE A TOUT
Le Ministère, à travers cette convention, exprime sa conscience sur l’importance de la Politique Culturelle comme moyen de cohésion sociale en poursuivant et en amplifiant les interventions en faveur du développement des activités culturelles et artistiques au bénéfices des habitants des quartiers prioritaires les plus éloignés des offres culturelles.

Cela se traduit par :
  • Le développement de l’accessibilité de l’offre culturelle par une mise en réseau des institutions de références et des structures culturelles et sociales de proximité.
  • La promotion des pratiques culturelles et artistiques des amateurs (relation très complexe entre professionnels et amateurs, institutions et associations…).
  • La création d’espace artistique comme les friches urbaines et autres espaces de projets « dès lors que celles-ci ne sont pas vecteur d'isolement des groupes et des territoires sur eux-mêmes ».
  • L’évolution de la rénovation urbaine par la mise en place d’actions culturelles et artistiques dans le cadre de vie, l’histoire…
  • L’ouverture aux jeunes des quartiers des différentes catégories d’emploi culturel.
Le discourt me semble très intéressant dans le fond, de bonnes idées, l’objectif de valoriser les structures … Mais concrètement, la notion de culture m’interroge.

 
Cette notion de « CULTURE POUR TOUS » n’est pas neuve, elle date de 1956 lors de la création du premier ministère des affaires culturelles. Elle se traduit par des actions comme : les Journées du Patrimoine, la Fête de la Musique, la création des Maisons de la Culture, les tarifs réduits pour les chômeurs et les RMIstes…

Mais, pour moi le souci est que la notion de Culture est encore très élitiste. Je citerai un interview d’Edgard MORIN pour Beaux Arts Magasines :
«On dit "culture"  d’un point de vue ethnique ; et on dit ce mot par rapport à la nature lorsqu’on veut désigner tout ce qui est acquis, comme le langage, par rapport à nos instincts… Ces trois sens souvent se bousculent et on passe de l’un à l’autre. Or le premier sens de la culture était celui de "culture cultivée". Ce sens n’a cessé de s’élargir et de s’éclater. A mon avis, les Maisons de la Culture devraient devenir des maisons absolument polyvalentes, y compris des lieux de rencontres et de vies. Parce que la culture c’est aussi la compréhension d’autrui, de l’étranger. »
Il souligne un point évident. Est –ce suffisant d’ouvrir des lieux Culturels et Artistiques dans des “quartiers populaires les plus éloignés de l’offre culturelle“ alors que les usagers ne sont pas sensibiliser à ce fameux Art avec un grand A. Ne faudrait – il pas qu’ils soient sensibilisés avant tout à leur environnement, leurs voisins, leur ville…

Voila, cette une réflexion à avoir et j’aimerai que vous me fassiez par de vos commentaires. Ouvrir un vrai débat, VIS LE : PAPOTAGE EN TERRASSE POUR REGARDER CE QU’IL Y A EN FACE

Liens pour développer : 
La gestion du patrimoine culturel, Xavier GREFFE
Le conseil de la création artistique : http://www.conseil-creation-artistique.fr/
L’histoire du Ministère des Affaires Culturelles aujourd’hui Ministère de la Culture et de la Communication :
http://www.culture.gouv.fr/culture/min/comite-histoire/pdf/histoire_administrative.pdf
Convention du 18 octobre 2010 entre le Ministère de la Culture et de la Communication et le Ministère de la Ville : http://www.culture.gouv.fr/mcc/Actualites/A-la-une/Une-nouvelle-convention-Culture-Politique-de-la-Ville
Écrit par : Laure B.

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