10 février 2011

HISTOIRE D'ARCHITECTURE | LA CITE-JARDIN D'HOWARD

CONTEXTE
La naissance des cités-jardins s’est passée dans un contexte politique, économique et social particulier.  Au XIXème siècle, la société était en pleine mutation et bénéficiait des derniers progrès issus de l’essor industriel. Nous passons d’une époque où l’homme vivait de ses terres, à l’homme au cœur de la société, et acteur majeur du développement économique du pays : c’est le règne du libéralisme. L’être humain prend conscience de ses droits et libertés, l’individualisme grandit. Nous devenons de plus en plus urbain alors que la ville représente encore beaucoup le lieu des vices et des malêtres. La cité-jardin, ou "garden city" en anglais,  avait pour but de résoudre les maux de la société à travers un retour à la nature et la vie en communauté.
Le concept de la « cité-jardin » ne s’arrête pas à un simple mode de construction de la ville, mais c’est aussi un mode d’urbanisation à plus grande échelle, qui met réseau plusieurs villes. C'est Raymond Unwin qui mettra en application pour la première fois le concept à travers la réalisation de deux cités-jardins : Letchworth Garden et Welwyn.


LES GRANDS PRINCIPES DE LA CITE JARDIN
Pour établir la cité-jardin et permettre son bon fonctionnement, Howard établit des règles strictes :
1/ Il doit être mis en place une maîtrise publique du foncier pour éviter toute spéculation foncière sur la terre
2/ Afin de fournir des denrées alimentaires suffisantes, il doit y avoir la présence d'une ceinture agricole autour de la ville
3/ La densité du bâti doit être faible : soit environ 30 logements à l'hectare
4/ Pour mettre en avant la structure radio-concentrique de la ville, les équipements publics doivent être situés au centre de la ville (parcs, galeries de commerces, lieux culturels)
5/ La maîtrise des actions des entrepreneurs économiques sur l'espace urbain : Howard est un partisan de la liberté d'entreprendre tant que l'activité ne nuit pas à l'intérêt collectif. La présence ou non d'une entreprise dans la ville est validée ou refusée par les habitants via la municipalité.


Ensuite, la cité-jardin passe par une structure du territoire spécifique. Il faut stopper l’urbanisation de la ville principale à 58 000 habitants. Des villes en périphéries peuvent être développer; mais ne doivent pas dépasser plus de 38 000 habitants. Elles sont connectées par un système de réseaux routiers et une densification du réseaux ferroviaires, mais séparées par des espaces naturels non constructibles. La forme des villes serait circulaire d’un rayon d'un kilomètre environ (4 km² maximum) et elles se positionneront au cœur d’espaces agricoles s’étalant sur plus de 20 km ².
Pour ce qui est de la structure de la ville, elle serait divisée en six quartiers, chacun délimité par des boulevards. Comme cité précédemment, le cœur serait composé des services mis à disposition pour la population. Quant aux commerces, ils se trouveraient dans le "Crystal Palace". Pour finir, la dernière couronne urbaine serait composée des manufactures, de marché et des lignes de chemins de fers.


Ainsi, pour Howard, la cité-jardin représente la symbiose qu’il peut exister entre la ville et la nature : vivre à proximité de la campagne en profitant des avantages de la ville.

Écrit par : Charline S.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

| LES ARTICLES LES PLUS LUS |