Bonjour à tous,
Voilà, premier article, première observation : la vie en zone rurale, ou semi-rurale : premier épisode. Pour les connaisseurs, cela fait plus d’un mois que je suis de retour dans mon village d’origine ; comptabilisant 70 habitants pour le hameau, 1350 pour la commune et environs 5 000 en tout sur 10 km à la ronde : j’habite une zone rurale ou à la campagne.
Les statuts sociaux de ces bourgades sont divergents : entre commérage public et société individuelle. La première observation sera donc le langage du jardin potager : ou montre-moi ton jardin je te dirai qui tu es ?
Dans un temps ancien, …Le jardin était clôturé d’un mur en pierre sèche d’un mètre environ de hauteur. Il attenait à l‘habitat et était situé à la limite du domaine public. Une porte faite de blocs monolithes (dit aussi pierre plante) représentait cette séparation.
Dans le jardin, s’exprimait le génie du jardinage, et l’aptitude de son propriétaire à obtenir de beaux légumes (regardez mes belles tomates comme elles sont rouges, mes petits pois comme ils sont gros, …). La porte marquait un passage et signifiait que l’espace était lieu de spectacle et d’échange privilégié. L’homme (car oui c’était l’homme qui avait cette tâche) reçoit dans son jardin. Le jardin est gage d’effort, de vertu morale, et d’habilité. Il exprime ainsi son identité par le marquage spécifique de sa personnalité, lisible à travers son art de cultiver.
Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Au XXe siècle, le jardin est devenu un élément de décors, un accessoire de mode (un sac à main de famille). La piscine en est devenue l’élément principal. La société a muté de plus en plus vers l’individualisme. Les murets de pierre sèche sont doublés de haies végétales de 2 à 3 m de haut. Les petits portillons sont remplacés par la mise en place de portails majestueux. Nous lançons sur la place publique la construction d’une piscine (marque identitaire d’une classe sociale aisée), mais nous nous cachons ou nous nous clôturons à l’intérieur de nos jardins, ne vivant plus avec notre voisin.
Le XXIe siècle, la mode est au jardin Bio, l’idée de montrer son art de cultiver revient pour une classe dite bourgeoise (ou bobo). Ce phénomène est marqué par l’exode urbain vers les zones rurales de cette classe sociale. L’envie de retourner à la source, de vivre sainement est au gout du jour.
Est-ce un retour en arrière, ou l’évolution de notre société ?
Voilà, premier article, première observation : la vie en zone rurale, ou semi-rurale : premier épisode. Pour les connaisseurs, cela fait plus d’un mois que je suis de retour dans mon village d’origine ; comptabilisant 70 habitants pour le hameau, 1350 pour la commune et environs 5 000 en tout sur 10 km à la ronde : j’habite une zone rurale ou à la campagne.
Les statuts sociaux de ces bourgades sont divergents : entre commérage public et société individuelle. La première observation sera donc le langage du jardin potager : ou montre-moi ton jardin je te dirai qui tu es ?
Dans un temps ancien, …Le jardin était clôturé d’un mur en pierre sèche d’un mètre environ de hauteur. Il attenait à l‘habitat et était situé à la limite du domaine public. Une porte faite de blocs monolithes (dit aussi pierre plante) représentait cette séparation.
Dans le jardin, s’exprimait le génie du jardinage, et l’aptitude de son propriétaire à obtenir de beaux légumes (regardez mes belles tomates comme elles sont rouges, mes petits pois comme ils sont gros, …). La porte marquait un passage et signifiait que l’espace était lieu de spectacle et d’échange privilégié. L’homme (car oui c’était l’homme qui avait cette tâche) reçoit dans son jardin. Le jardin est gage d’effort, de vertu morale, et d’habilité. Il exprime ainsi son identité par le marquage spécifique de sa personnalité, lisible à travers son art de cultiver.
Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Au XXe siècle, le jardin est devenu un élément de décors, un accessoire de mode (un sac à main de famille). La piscine en est devenue l’élément principal. La société a muté de plus en plus vers l’individualisme. Les murets de pierre sèche sont doublés de haies végétales de 2 à 3 m de haut. Les petits portillons sont remplacés par la mise en place de portails majestueux. Nous lançons sur la place publique la construction d’une piscine (marque identitaire d’une classe sociale aisée), mais nous nous cachons ou nous nous clôturons à l’intérieur de nos jardins, ne vivant plus avec notre voisin.
Le XXIe siècle, la mode est au jardin Bio, l’idée de montrer son art de cultiver revient pour une classe dite bourgeoise (ou bobo). Ce phénomène est marqué par l’exode urbain vers les zones rurales de cette classe sociale. L’envie de retourner à la source, de vivre sainement est au gout du jour.
Est-ce un retour en arrière, ou l’évolution de notre société ?
Écrit par : Laure
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