Équipe faisant partie de la consultation pour le « Grand Paris »
Une ville qui laisse le témoignage du XXIème siècle est un projet qui a de l’ambition. C’est le travail d’une équipe.
Le « Grand Paris » = inviter 10 architectes pour réfléchir à la métropole d’après Kyoto, qui soit au XXIème siècle. A Paris, toutes les époques ont laissé une trace. L’enjeu est donc de taille.
Ce travail a duré 9 mois et selon B. Secchi, la question centrale était celle de la méthodologie à employer.
Il fallait également se positionner face à : Quelles connaissances devons-nous avoir de Paris ?
En tout cas, le désir n’était pas l’image du Paris d’Haussmann.
La volonté du programme de Studio 10 est de réaliser une ville :
- Poreuse
- Perméable et connectée
- Isotrope
Quel serait un projet de ville poreuse ?
- Désenclaver Paris
- Pouvoir se déplace comme nous le voulons
Il faut permettre aux personnes de vivre comme ils le veulent
Dans cet exposé, B. Secchi s’est vraiment focalisé sur sa méthodologie de travail. Elle est très intéressante et intégré vraiment l’approche sociale de l’architecture et de l’urbanisme qui parfois sont oublié.
DEROULEMENT DE LEUR TRAVAIL DE TERRAIN
1/ Vivre le Grand Paris : par la promenade
2/ Réalisation systémique
1. Création de plusieurs coupes du territoire montrant ce qui se passe sur le terrain.
2. Sélection de la coupe la plus représentative de Paris. Dessus nous trouvons :
Gated communities + ville nouvelle + extension résidentielle des années 50’s/60’s + quartier Montreuil (en pleine gentrification) + 93 + le Bourget + village BOBO
3/ Enquêtes de terrain : interviews et des rencontres avec une série de populations très variées. Chacun d’entre eux ont pu partager leur histoire individuelle, mais aussi collective.
Une synthèse en est ressortie : pour l’ensemble des quartiers, il y a un sentiment d’enclavement.
4/ Réalisation d’une carte situant les lieux de vie infernaux, insupportable
5/ Analyse historique de ces espaces infernaux : pour la plupart, ces lieux étaient des bidonvilles jusqu’au années 50’s/60’s. Cette analyse s’est complété par la réalisation de carte d’opposition « riche/pauvre », par le géographe de l’équipe François Christophe. La proximités de ces zones très différentes posent des problèmes. Il faut donc s’interroger sur : « comment éliminer ça ? Comment améliorer la situation ?
7/ Réalisation d’une carte toponyme
Chaque lieu a un nom. A travers les interviews, il a fallu trouver les lieux de repères par la création de cartes mentales, et un travail sur l’imaginaire des gens. C’est un bon outil pour retenir les éléments clés de la ville.
8/ Superposition de la carte des toponymes avec la morphologie du site.
La finalité de ces cartes est assez surprenante. Je vous laisse aller voir le site internet de leurs travaux pour que vous puissiez voir les résultats.
Le deuxième temps a été de proposer une stratégie. 2 éléments clés :
- Question de l’eau
Tout d’abord, il y a le rôle de l’eau dans la ville. La Seine traverse Paris.
Mais il y a aussi la question du risque : question centrale à cause des inondations, et il faut regarder et intégrer cela comme une occasion.
Une définition extrême : donner beaucoup d’espaces à l’eau et créer un parc sur l’ensemble de la ville.
Il faut construire de nouvelles coexistences. C’est un projet qu’on peut dire de percolation.
- Question du vert (espaces verts)
Après une comparaison de 3 villes : de la ville compacte (Paris) à la ville diffuse (Veneto). Quelles possibilités pour reconnecter le territoire ? De là est né l’intérêt pour la "socio-diversité".
Le parc est souvent perçu comme lieu qui éloigne, donc il faut travailler sur les bords des parcs pour donner moins de vide. Il faut également intensifier les pratiques. Il faut ainsi créer une continuité verte avec des espaces ouverts
D’une manière générale, B. Secchi a donné son avis sur l’impact de la réflexion sur le territoire. En effet, le travail se porte sur un territoire d’un périmètre de 50km
La grande idée est de donner une nouvelle structure spatiale face à une ville radioconcentrique.
- Imaginer un projet de restructuration de l’existant
- Toucher à tout le bâti
- Élaborer une stratégie de recyclage
- Retravailler avec ce qui se trouve. Ce n’est pas une idée de conservation mais de transformation radicale
- Il faut également travailler sur les zones industrielles
Il faut aussi passer par 1 projet d’accessibilité au transport en commun généralisé
La mobilité = droit citoyen
Le travail de réduction des déplacements domiciles/travail est donc important. ¼ des déplacements doivent devenir automobile
On réduit les déplacements de qui ? (cf. : les enquêtes ménages)
Aujourd’hui, il n’y a pas que des trajets pendulaires. Nous entrons dans une période où ils deviennent circulaires
è 3 espaces fondamentaux
1/ déplacement lent : à pied ou à vélo et parfois la voiture
2/ des espaces à grandes vitesses
Mais paris est dans une situation obsolètes => les gares sont des terminales et pas des espaces de continuité
3/ vitesse moyenne : le métro par exemple.
Propositions :
- Un réseau très diffus de tramway
Réalisation d’un schéma : les clusters spécialisées et le réseau francilien (philosophie du moment)
- Plusieurs stratégie, mais il ne fait pas faire un projet sectorielle. Partie la plus délicate dans la mise en place d’une politique de la ville.
MON AVIS
Cette conférence a été très riche car B. Secchi a présenté sa méthodologie de travail et sa réflexion pour élaborer la proposition de son équipe pour le "Grand Paris".
Le "Grand Paris" est sans doute un projet très ambitieux, mais avec une réelle interrogation de ce que c'est la ville de l'avenir. Il faut donc avoir une approche fine du territoire, et une équipe assez ouverte ne s'arrêtant pas au simple architecte...
Pour en savoir plus sur le Projet de Studio 9 : par là !!
Écrit par : Charline S.
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