La question de la nature en ville se retrouve aujourd'hui PARTOUT : entre les concepts d'Eco-Quartier ou de Ceinture verte, les mails/rues plantés, ou encore l'agriculture urbaine ! Le vert est à la mode sous toutes ses formes. Après avoir gaspiller les espaces naturelles, nous voilà en train de réfléchir sur la manière de réintégrer ces espaces dans notre quotidien, dans notre vie d'urbain. La tache n'est pas simple ! Et les réponses aussi...
Nous avons déjà pu voir sur Vis[LE] différentes manières de traiter cette nature, à la fois dans la pensée théorique mais aussi dans l'aspect concret et pratique. Souvenez-vous :
ou encore... le jardin nomade de la cour cadet
J'ai voulu revenir sur cette thématique de la nature en ville mais sous l'angle du rapport qu'entretient la population avec dans l'espace public ! Mon dernier voyage, en Turquie, a été un électrochoc. Je me suis rendue compte de la faible implication que nous avions en France, en tant qu'habitant, dans l'aménagement de ces espaces. Les espaces verts sont ancrés culturellement dans la fabrication de nos villes et des personnes sont spécialisées dans leurs aménagements et entretiens.
Ce qui m'a marqué est tout simplement l'appropriation informelle et spontanée de l'espace public par cette végétation installée par les habitants. Il faut préciser qu' il n'y a pas cette culture du parc et du jardin public comme nous avons en Europe. Les rues ne sont pas plantées avec de beaux arbres. Tout est de pierre. Ils en existent très peu au coeur d'Istanbul. Pourtant, ce que nous voyons dans la rue, c'est comme si la population ne demandait que ça : des arbres !
Ce sont les habitants qui entretiennent les trottoirs (ce qu'il y a devant leur porte) et qui installent des plantes selon leur envie et leur préférence. Spectaculaire ! Car en plus, il n'y a pas de dégradations volontaires des plantes et de leur bacs, comme des tagues ou des renversements...
Mon impression : il y a un véritable respect pour cette acte de planter, et une envie collective de créer un cadre de vie agréable là où il n'y a pas d'espaces verts.
De plus, ils recyclent pots de yaourt, pots de crème, barils et autres bidons en guise de pot de fleur. Du coup, cela produit des objets très originaux, et rend même sympa le cadre. Rien est paramétré ou codé.
Cette pratique n'était pas uniquement à Istanbul, la capitale. J'ai pu observer cette pratique aussi dans des zones plus rurales.
Ces images me laissent admirative et rêveuse ! Est-ce qu'un jour, j'aurais la chance de voir ça en France ?
Et vous, qu'en pensez-vous :
- Est-ce que cette dimension informelle de la végétation vous dérange ?- Serez-vous prêt à entretenir votre propre rue ?
Photographies : Charline S. et Hugo B.
Écrit par : Charline S.
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