12 décembre 2012

BALADE URBAINE | LA FÊTE DES LUMIÈRES DE LYON 2012


Si les décorations de Noël et les éclairages de votre ville vous lassent, pourquoi ne pas opter pour la fête des lumières de Lyon ! Chaque année, le 8 décembre, les lyonnais célèbrent le sauvetage par Marie de la ville touchée par la peste. Ce souvenir est matérialisé par des luminions déposés sur chaque fenêtre des appartements (enfin normalement !).

Aujourd’hui la tradition relève davantage du festival international que de la mémoire religieuse ou de la rencontre entre voisins. Des millions de personnes sont attendus sur les 4 soirs où la manifestation prend place. Le but du jeu est simple : suivre un parcours défini par ses envies ou par le programme officiel et en prendre plein les yeux !

Nous vous proposons de vous joindre à nous pour une balade lumineuse :

Démarrage à la place Louis Pradel, à côté de l’Opéra de Lyon, où des bouquets de lampadaires géants changent de couleur de manières aléatoire.  Aux entrées de la place, le bouquet est plus éclaté, des tubes remplacent les abat-jours, la forme est plus extraterrestre que florale.






On suit le flux qui se dirige vers la place des Terreaux. Ici, trois des quatre côtés de la place sont sujets à des interprétations artistiques. Ce sont donc les façades de l’Hôtel de Ville et du musée des Beaux-arts qui ont été utilisées. Cette fois-ci le spectacle est aussi musical et c’est une explosion de sensations que nous présentent les artistes virtuoses de l’imagerie monumentale. L’animation commence en douceur par un rappel des célèbres luminions. Puis tout s’accélère quand entrent en scène les danseurs proposant une chorégraphie en plusieurs tableaux, tournés vers l’architecture du lieu ou les jeux de lumières.





Engageons-nous vers le Nord, vers les hauteurs de la Croix-Rousse. Au détour de la place Sathonay, l’escalier qui vous emmène vers l’amphithéâtre romain est bercé par  une atmosphère plus calme. Une douce lumière s’échappe d’une dizaine de lampes de chevets qui luisent au milieu d’un carré d’herbe. Les formes et les couleurs rappellent les fleurs des champs dans une ambiance bucolique.



L’ascension se poursuit sur la fameuse Montée de la Grande Côte. Des bulles de diamètres différents ont été déposées le long de l’escalier central. Chacune offre un spectacle théâtral en ombre chinoise : une envolée d’oiseau, un paysage urbain en construction… Puis la montée est égayée par une succession de stands disposant de marmites pleines de vin chaud !




Le plateau de la Croix-Rousse est la dernière étape de cette ascension. On y découvre un mur lumineux fait de rien : de bouées lumineuses et d’interrupteurs. Or cette formule assure une attraction réussie : les passants peuvent jouer à créer, déformer, écrire des mots, des images… Chacun peut s’exprimer, peut dessiner son œuvre… éphémère !





Pour la suite de la balade, on redescend, on passe la Saône pour se retrouver dans le Vieux Lyon, en face de la gare Saint-Paul. Les passants observent l’œuvre de Moetu Batlle et David Passegand qui met en scène des « anooki », des êtres tout en énergie. Les deux personnages parcourent les largeurs du bâtiment, font tomber sa façade, nagent dans son rez-de-chaussée… ils ont trouvé le terrain de jeu idéal.



La foule est partout dans le dédalle des rues du quartier, mais on se faufile jusqu’à la Cathédrale Saint-Jean. Là encore la façade va être le support d’une créativité sans limite ! Les lumières jouent avec  les blocs de pierres, l’horloge, les gargouilles, les vitraux… En somme toute la richesse de l’architecture se retrouve dans des figures complexes, des couleurs puissantes, une technique et une histoire irréprochables ont permis à Damien Fontaine d’être le lauréat des Lumières de la Ville de Lyon.



La création suivante nécessite de retraverser le fleuve pour être observée. Elle prend place sur un large front bâti sur les quais de Saône. Les projections transforment l’espace public en musée géant à ciel ouvert. Vrai test de culture en peinture, à vous de trouver l’auteur de ces couleurs et formes !




Dans le cœur de la presqu’île, le théâtre des Célestins offre déjà un spectacle intéressant de jour, alors pour un tel évènement, il doit rayonner de mille feux ! Notre petite équipe se place donc au centre de la place, face au bâtiment pour découvrir une nouvelle œuvre tournée vers les arts plastiques. Au programme de cette séance, des technique de dessins, de peintures et leurs rendus en direct sur l’édifice !



Continuons en direction du sud, où l'on tombe nez à nez avec un dragon paré de mille feux qui habite les eaux peu profondes de la place de la République. Le reflet de ce locataire est presque aussi impressionnant que la bête elle-même.



Notre virée au cœur des lumières s’achève par la place Bellecour. Habillée une telle superficie ne doit pas être aisé ! Et en effet, on est un peu déçu en s’apercevant que seule une attraction en son centre anime l’espace… une attraction de petite taille en plus ! Cependant elle procure son effet car elle est participative : prenez les Vélo’V de la ville, des volontaires, et regardez-les se réchauffer pour assurer le spectacle lumineux (on se rapproche fortement d’une pub où ces dames pédales pour découvrir un homme-LED…). Le public pousse derrière les sportifs d’un soir pour voir l’animation au complet sur le socle de la statue de Louis XIV.



Si toutes les attractions ne sont pas à retenir,  certaines exubérantes, drôles, discrètes, poétiques et surtout participatives valent le détour. Les bâtiments et les espaces publics deviennent des canevas géants où l’imagination des créateurs de lumières s’exprime sans limite et révèle des morceaux d’architecture, plonge chacun dans un musée… Une expérience archipicturale et urbalectrique à renouveler !

Photographies : Marine C. et Raphael B.
Écrit par : Marine C. et Raphael B.

Source: Programme officiel de la Fête des Lumières 2012 à Lyon

3 commentaires:

  1. J'ai adoré les projections sur l'ensemble bâti comprenant le palais de justice, Saint Jean et Fourvière, ça rendait vraiment bien comme tableau géant au dessus de la Saône

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  2. Je n'ai pas pu y aller. Déçue, ça avait l'air chouette ?
    Mais avez-vous pu voir le projet "murs sensible" par le collectif theorizcrew place Bahadourian ? Je toruvais ça intéressant comme projet, et j'étais intéressée pour avoir des retours

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  3. Non Charline, notre balade ne nous a pas emmené jusqu'à la Guillotière. Mais le projet à l'air sympa en effet.
    Peut-être faut-il passer par le collectif pour avoir ces fameux retours.

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