Me voilà de retour à la maison
après avoir vu l’exposition « des maisons à Villeurbanne ». Je dis
« à la maison », en fait c’est un appartement, mais une maison ça
fait plus « chez soi » vous ne trouvez pas ?
Sweet home
“89 % des Français
souhaitent être propriétaires de leur maison”. Avoir sa maison est tout un
rêve et un symbole, car la maison représente un abri pour la famille. C’est aussi
avoir son jardin, son garage, sa tranquillité. La ville n’est pas le lieu de la
maison puisqu’elle représente 3% de l’habitat à Lyon et 7% à Villeurbanne
(chiffre de l’exposition). Mais il reste des maisons qui résistent, plus ou
moins bien, face à l’urbanisation et à la densification (voir article sur
« la densification, un mot qui fait peur »).
Il en reste donc, des maisons, certaines préservées, d’autres « mangées » par la ville. Il est alors intéressant de découvrir le témoignage des habitants de ces maisons, ainsi que leurs histoires. Maisons ouvrières, maisons bourgeoises, manoirs et châteaux, se cachent par exemple dans Villeurbanne. L’exposition retrace le contexte de leur construction et de leur quartier, souvent bien différent aujourd’hui.
L’évolution majeure vient de
l’industrialisation et de la fermeture des usines. Les maisons étaient alors
directement liées aux usines, comme par exemple la Maison Valla (Devine [LE] # 9) :
Cette maison pour le moins
étonnante se trouve à Lyon, au 53 boulevard des Brotteaux. Construite en
1888-89, son propriétaire Roland Valla possédait une usine de graisses
minérales, à l´angle de la rue Ney et du cours Lafayette. Elle est donc une
marque de l’histoire industrielle de Lyon et possède de riches éléments de
décors intérieurs. Mais cela suffit-il à expliquer sa conservation et son
imbrication dans un immeuble récent ?
En partie, car sa conservation a
été vivement souhaité par les propriétaires, et surtout soutenu par
l’architecte des bâtiments de France. En effet, la maison se trouve dans la
zone de protection d’un monument historique : la gare des Brotteaux. Un
compromis a permis de construire un immeuble tout en conservant la maison, un
procédé original.
Elle est occupée aujourd’hui par
des bureaux et a pris le nom de « mad house ».
la ville construite sur la
ville ?
Cet exemple est assez frappant
car il exprime 2 organisations, 2 couches urbaines qui se sont succédées:
- une organisation
horizontale : des constructions basses sur 1 à 2 niveaux (maisons, usines)
- puis une organisation
verticale : des immeubles plus hauts
La maison a-t-elle sa place en ville ?
La ville est hétérogène car elle
évolue constamment tout en conservant des éléments du passé. La typologie
« maison » est inadaptée à cette évolution car elle est consommatrice
d’espace. Ainsi les maisons se font rares pendant que la ville se densifie
pour accueillir plus d’habitants. Entre maison
et immeuble, les urbanistes et architectes cherchent aujourd’hui des modèles
alliant à la fois densité et qualité de vie, tout en s’adaptant au contexte.
Si la maison n'est plus une réponse adaptée au développement de la ville, que faire des maisons existantes? Elles font souvent parties de l'histoire et de l'identité d'un quartier et sont mises en mal par ceux qui voient sous la maison le potentiel d'un terrain à bâtir. En effet le lien entre une maison et l'espace foncier qu'il occupe est essentiel, elle est un terrain à bâtir pour les promoteur. Ce qui m'amène à me questionner quant à la qualité d'un renouvellement urbain. Qui construit réellement la ville aujourd'hui, est-ce le promoteur ou l'urbaniste?
Le débat est lancé, en attendant je termine par un exemple à l'inverse de la maison Villa: des maisons construite sur un immeuble. Cette construction est une création d'Edouard François qui représente l'hétérogénéité de la ville et porte bien son nom: "collage urbain".
Si la maison n'est plus une réponse adaptée au développement de la ville, que faire des maisons existantes? Elles font souvent parties de l'histoire et de l'identité d'un quartier et sont mises en mal par ceux qui voient sous la maison le potentiel d'un terrain à bâtir. En effet le lien entre une maison et l'espace foncier qu'il occupe est essentiel, elle est un terrain à bâtir pour les promoteur. Ce qui m'amène à me questionner quant à la qualité d'un renouvellement urbain. Qui construit réellement la ville aujourd'hui, est-ce le promoteur ou l'urbaniste?
Le débat est lancé, en attendant je termine par un exemple à l'inverse de la maison Villa: des maisons construite sur un immeuble. Cette construction est une création d'Edouard François qui représente l'hétérogénéité de la ville et porte bien son nom: "collage urbain".
Pour aller plus loin :
Article sur le secteur sauvegardé
Article sur l’AMVAP (Aire de Mise en Valeur de
l’Architecture et du Patrimoine)
Écrit par : Aurore B.
Sources :
http://www.rue89lyon.fr/2013/03/13/a-villeurbanne-des-maisons-pleines/
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Culture/Exposition/L-expo-maisons-du-Rize
http://www.culture.lyon.fr/culture/sections/fr/patrimoine__histoire/actualites/des_maisons_a_villeurbanne_au_rize
http://www.citizenkid.com/sortie/expo-des-maisons-a-villeurbanne-au-rize-a1042457
http://www.edouardfrancois.com/fr/projets/tous-les-projets/article//collage-urbain/#.U25KH6Kz8wo
http://www.edouardfrancois.com/fr/projets/tous-les-projets/article//collage-urbain/#.U25KH6Kz8wo
La question incite à la vérification…
RépondreSupprimerVotre article m'intéresse beaucoup, merci pour le partage
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